VISITE DE L'ANCIENNE MINE DE BATERE -66-
Nous profitons d'un beau week-end de la fin juillet 2010 pour partir visiter la célèbre mine de Batère, cachée au fond de notre beau département des Pyrenées Orientales.
Bon, il faut d'emblée avouer que nous voulions surtout faire un tour sur les anciennes haldes afin de voir si nous pouvions ramasser un ou deux échantillons de Sidérite, Pyrite et autre Galène ou Sphalérite. Mais le côté historique est également interessant, il ne faut pas oublier qu'il s'agit du plus important gisement de fer de la région, exploité depuis des siècles, et est l'une des nombreuses exploitations qui ont donné à ce secteur minier, le titre de ''Ceinture de Fer du Canigou'', veritable poumon économique pour le département en ses temps de gloire.
Située sur la commune de Corsavy, à quelques kilomètres au nord de Arles sur Tech, la mine de batère est travaillée dès l'époque romaine. L'exploitation a d'abord connu une extraction artisanale, puis plus industrielle vers 1830, pour atteindre son apogée vers les années 1940, où la rentabilité du site est alors remise en cause malgré une qualité de minerai exceptionnelle.
Entrée de la mine
Nous sommes donc partis à la découverte de ce site, et après une bonne heure de route, nous aperçevons les premiers déblais annonciateurs de la mine.
Des déblais à pertes de vue, et d'anciens bâtiments en ruines
Le site semble prometteur du fait de l'énorme quantité de minerai à disposition, mais nos espoirs sont vites douchés. Du fait de la rapide alteration des mineraux ferreux presque rien ne subsiste. En effet, sur place, très peu de cristaux sont visibles. Certes la sidérite est présente, mais trop souvent sous sa forme massive, et seuls quelques pétales par-ci par-là, nous permettent d'observer ses formes les plus agréables.
Sidérite en version massive puis cristallisée (trop rare...)
Quid des roses d'hématite et des cristaux de Pyrite ? Rien, pas même sous forme micro....Décéption. Nous rencontrerons bien quelques cristaux de Calcite, mais rien de plus. Les recherches sur les différents niveaux de haldes n'apporteront rien de plus, si ce n'est un paysage maginifique, et la satisfaction d'être venu voir de nos propres yeux cette relique de l'histoire minière du département, ce qui n'est déjà pas si mal pour une petite ballade minéralogique en famille....
Anciennes installations à l'abandon
Le paysage (sans commentaire)
Faute de performance économique satisfaisante, et du fait de sa situation géographique (en altitude) entraînant de nombreuses difficultés, la mine a définitivement fermé ses portes en 1994, et depuis est à l'abandon et donc ouverte à la prospection.
Aujourd'hui il persiste un gîte installé dans l'ancien centre de vie et la cantine des mineurs, mais la majorité des entrées de la mine sont betonnées, et les installations et les machines pourrissent là où elles ont été laissées.
Un engin d'extraction garé là depuis 1994 attend sagement qu'on s'occupe de lui, et le centre de vie transformé partiellement en gîte.
En conclusion, et pour être beau joueur, je dirais que cette micro visite n'avait rien de systématique, aussi, considérez ces pages comme non exhaustives. En effet, nous étions accompagnés de notre petit Tom, aussi, la recherche des minéraux s'est résumée à sa plus simple expréssion. De même, le site s'étendant sur plusieurs niveaux , nous n'avons pas été en mesure d'en faire le tour complet. Pour toutes ces raisons, il vous appartient de ne pas prendre tous nos commentaires pour argent comptant. Une recherche minutieuse doit pouvoir vous permettre d'enrichir votre collection de quelques pièces sympas, ce qui n'a malheureusement pas été notre cas.La partie n'est que remise, et un compte rendu plus complet ne manquera pas d'être rédigé lors dune prochaine visite.
Enfin, en conclusion je ne peux qu'encourager les personnes qui ont trouvé un interêt à ce site de se diriger vers le ''Musée du Fer'' d'Arles-sur-Tech.